Un travail important pour adapter les règles de l’art au contexte antillais a été accompli dans les années 1990. Les Règles Antilles avaient pour objet de définir les dispositions minimales de bonne construction dans les territoires français des Antilles. Elles complétaient ou adaptaient les règles en vigueur dans le territoire hexagonal en fonction des conditions locales, climatiques, économiques ou autres.
Les règles établies par les professionnels et validées par les Directions Départementales de l’Equipement (DDE) de Martinique et de Guadeloupe concernaient les sujets ou les ouvrages suivants :
- Matériaux
- Parois Gros-œuvre et parements
- Façades légères, verrières, menuiseries extérieures
- Sols
- VRD
- Couvertures
- Etanchéité
- Planchers, Dallage
- Carrelages
- Plâtrerie, Cloisons légères
- Fondations
- Plomberie
D’importants progrès ont été réalisés en matière de réduction de la sinistralité dans la construction grâce aux Règles Antilles.
Mais les règles Antilles dont la rédaction a été terminée entre 1992 et 1996 n’ont pas été actualisées au fur et à mesure de l’évolution constante des référentiels techniques nationaux, si bien qu’elles sont devenues obsolètes et inopérantes.
Cependant ces règles figurent encore dans de nombreux Cahiers des Clauses Techniques Particulières et les dispositions contenues dans ces documents restent majoritairement valables 30 ans plus tard.
Les Règles Antilles vont aussi servir de base aux travaux d’adaptation normative prévus au projet BatiSolid. En tous les cas, l’état d’esprit qui prévalait dans les années 90 sera une source d’inspiration pour les experts-contributeurs aujourd’hui à l’œuvre.