Créée en 2000, l’association Mission Risques Naturels (MRN) a pour objet de contribuer à une meilleure connaissance des risques naturels et de permettre à la profession de l’assurance d’apporter une contribution technique aux politiques de prévention.
Les sujets travaillés par la MRN occupent une place importante pour les territoires insulaires des Antilles qui expriment depuis plusieurs années une volonté d’améliorer leur capacité de résilience face à la palette des risques naturels auxquels ils doivent faire face. Le dérèglement climatique qui impacte déjà de manière visible ces territoires oblige les décideurs à accélérer l’adaptation des enjeux que constituent le bâti et les infrastructures. Nous assistons de fait à une course contre la montre entre de nombreux risques naturels qui s’intensifient et la capacité de ces enjeux à faire face à l’augmentation de ces risques.
Dans les Antilles, la gestion du risque par la simple interdiction de l’occupation du sol finit par atteindre ses limites face aux modes de vie séculaires bien ancrés et aux pressions exercées par les habitants sur les décideurs. L’exemple de l’échec de la mise en place du Plan de Prévention des Risques Naturels de Saint-Martin est symptomatique de ce dilemme croissant.
Autre exemple, la situation du territoire de la commune de Rivière-Pilote d’habitat assez dense en Martinique vis-à-vis du Plan de Prévention des Risques Naturels où une grande partie du territoire non encore occupé est tout simplement jugée inconstructible (zones en rouge sur la carte ci-dessous) ou très difficilement constructible (zones en orange)
Pour déployer des politiques publiques plus adaptées et plus acceptées par les populations, il faut disposer d’outils dédiés à cette question de la résilience des territoires face aux risques naturels majeurs. Le répertoire de la MRN met sur la table un état des lieux des référentiels techniques applicables aux ouvrages neufs pour le bâti et les infrastructures à réaliser ou applicables aux biens existants lorsque ceux-ci ont été construits avec des normes insuffisantes aujourd’hui ou lorsque l’aléa n’a pas été pris en compte au moment de la construction.
Le répertoire fait notamment le point sur les aléas suivants très prégnants aux Antilles :
- Séisme
- Sécheresse – retrait et gonflement des argiles
- Mouvement de terrain, éboulements
- Inondations, coulée de boue
- Submersion marine
- Cyclone
- Foudre
Le répertoire montre que les référentiels existants ont été établis à diverses époques et ils ne prennent pas forcément en compte toutes les évolutions de la connaissance scientifique sur les divers aléas. Comme régulièrement signalé par les professionnels antillais, notamment dans les RETEX cyclones, seule une approche multirisques permettra un jour d’avoir un corpus normatif adapté aux caractéristiques géophysiques et culturelles des territoires.
Pour accéder à la mise à jour des référentiels de résilience du bâti aux aléas naturels :