TROIS QUESTIONS A SAMIA REMION – Gérante du Bureau d’Etudes Techniques AUREA STRUCTURES

Q1 : Bonjour Samira Rémion, vous avez choisi de revenir exercer votre profession d’ingénieur structures en Martinique, quel regard portez-vous sur l’état de l’art en matière de conception des structures dans nos territoires antillais ?

Bonjour, merci de m’avoir sollicitée.

Je crois qu’il y a du savoir-faire de qualité. En revanche, d’une part, nous avons une problématique d’économie d’échelle qui pénalise soit la capacité à se procurer des fournitures suffisamment performantes, soit le temps et/ou le budget accordé aux études, pour répondre aux enjeux techniques auxquels nous faisons face.

D’autre part, ces enjeux sont malheureusement peu appréhendés par la population, ainsi de nombreux projets finalement techniques ne bénéficient pas d’étude et donc d’une conception adéquate.

Pour ce qui est des conceptions de structures bois en particulier, il me semble qu’il est nécessaire pour les artisans et les ingénieurs de mener un travail commun de fond afin de dégager les solutions techniques adaptées à nos territoires et aux différents types d’ouvrages et faire évoluer les méthodes de chacun de façon fluide.

 

Q2 : Pour la jeune ingénieure que vous êtes, que représente l’opportunité de participer à un projet comme BatiSolid Antilles ?

Il est très enrichissant d’y participer car je bénéficie de la transversalité des sujets et des retours d’expériences des autres acteurs, en même temps que d’avoir l’occasion de partager ma vision, mon avis, c’est une chance que je suis reconnaissante de pouvoir saisir.

 

Q3 : Les CERC de Guadeloupe, Guyane et Martinique organisent en Guadeloupe le 20 janvier prochain une matinée technique « Construire en bois aux Antilles – Guyane ».  Qu’attend l’ingénieure structures spécialiste du bois que vous-êtes d’un tel évènement ?

J’attends d’un tel évènement qu’il soit l’occasion de bénéficier des retours d’expériences locales, de se mettre à jour sur les avancées techniques du domaine mais aussi de croiser les perceptions des ouvrages bois entre nos territoires car elles sont différentes.

Je crois que de tels moments sont à pratiquer pour ensemble nous rassurer, nous inspirer, consolider les parts de marché actuelles de la construction bois et en prendre de nouvelles.