TROIS QUESTIONS à Antoine FABRE – Directeur de Joseph Cottrell – Groupe Athéna

 

Question 1 : Bonjour Monsieur Fabre, pouvez-vous nous parler de la place de l’activité distribution de matériaux de construction dans le groupe ATHENA ?

 

La distribution de matériaux de construction est le métier fondateur du groupe.

En effet, le groupe ATHENA nait en 2000 avec le rachat de l’entreprise COTTRELL, distributeur de matériaux de construction généraliste à la Martinique.

Depuis, le groupe a continué de se développer dans ce secteur à la Martinique, mais également en Guadeloupe, à Saint-Martin, en Guyane et plus récemment à la Réunion.

Nous y développons des enseignes généralistes : COTTRELL et Leader Mat. Mais aussi des enseignes spécialistes : SAPRO (second-œuvre), René COTTRELL Acier (métallurgie), AFP (plomberie et TP) et MOBALPA (Cuisines et aménagements).

 

Cette activité qui rassemble 300 collaborateurs sur une vingtaine de points de vente, nous a donné l’envie, les ressources et la compétence pour développer les autres activités du groupe qui sont :

  • L’immobilier avec la construction de bâtiments HQE et leur exploitation.
  • Les énergies renouvelables via l’entreprise SOWATT qui conçoit, installe et exploite des centrales photovoltaïques en toiture.

 

 

Question 2 : Vos enseignes de distribution de matériaux sont présentes sur tous les territoires des Antilles-Guyane ; observez-vous des différences notables sur les types et qualités de matériaux demandés par vos clients sur les différents territoires du bassin ? Organisez-vous avec vos clients des retours d’expériences sur les matériaux mis en œuvre par eux ?

 

Pour répondre aux attentes de nos clients et notamment nos clients professionnels, nous avons fait le choix de proposer des produits de qualité et normés (NF, CE).

Les différences ne concernent pas tant la qualité des matériaux demandés, les clients sont exigeants quel que soit le territoire, mais plutôt les modes constructifs.

On peut citer en exemple la Guyane où l’on utilise majoritairement des blocs de béton cellulaire pour les cloisons intérieures quand les autres territoires utilisent des plaques de plâtre et autres plaques techniques depuis plusieurs années.

Nous pouvons également prendre en exemple la rénovation de logements sociaux à la Réunion qui se fait en sol souple depuis quelques années. C’est une solution qui présente plusieurs avantages majeurs comme le fait de ne pas avoir de dépose de carrelage à effectuer, de pouvoir se réaliser en logement habité ou encore d’apporter moins de poids à la structure des bâtiments (à l’inverse de la solution traditionnelle « carrelage sur carrelage »).

 

Non seulement le retour d’expérience de nos clients est primordial, mais nous allons également à leur rencontre avec nos fournisseurs pour présenter des nouveautés et apporter des solutions innovantes à des problématiques courantes.

 

Question 3 : Le programme BatiSolid d’adaptation des normes de construction applicables en Martinique et en Guadeloupe vise à élever la qualité des constructions réalisées dans ces deux territoires. Ce programme a aussi pour objectif d’accélérer les possibilités de sourcer des matériaux de construction non-CE dans notre environnement géographique rapproché.  Quel rôle voyez-vous jouer le secteur de la distribution de matériaux de construction dans ces processus ?

 

Notre filière devra jouer un rôle moteur dans ces processus.

D’abord au niveau du sourcing auprès des fournisseurs. L’activité de sourcing est une activité-clé qui peut assurément apporter des produits innovants et des modes constructifs adaptés à nos marchés caribéens.

Ensuite, nous aurons naturellement un rôle à jouer quant aux achats et à la logistique de ces produits afin que ces solutions correspondent à des prix marché voire plus compétitifs que ce que les produits nous devons importer aujourd’hui de zones CE.